Ecoutons tahca ushte :
« Il faut que je vous parle encore de la manière d'être de nos voyants-guérisseurs. Ceux qui sont encore en vie et ceux qui nous ont quittés. Je vais fermer les yeux, et penser en parlant, pour que l'esprit s'exprime à travers moi. Il s'agit d'une remémoration. Nous appelons cette remémoration waki-ksuya. Ce qui signifie qu'on se ressouvient, qu'on voyage dans le passé, qu'on se tient en communion avec les esprits pour recueillir leur message, se rappeler les amis morts, entendre leurs voix de nouveau, et cela même au point d'être visité par une vision. Je ne vais pas vous montrer des revenants.. Je vais simplement me renverser en arrière, fermer les yeux, et m'abandonner à quelqu'un d'autre. Je continuerai seulement de parler et les paroles se fraieront leur chemin…..
….Je suis un « medicine-man ». « Medicine-man » — voilà bien une expression de Blanc, « comme « Squaw », « Pa-poose », « Sioux », « Tomahawk » — mots inconnus en langue indienne. Je souhaiterais en vérité qu'il y ait un terme traduisant avec plus de justesse « medicine-man », mais je ne peux en trouver un anglais, et vous ne le pouvez pas, je crois, vous non plus. Aussi, disons medicine-man, et n'en parlons plus. Mais l'expression reste pauvre et ne recouvre pas tout ce que le terme indien « wicasa wakan » implique.
Nous avons différents noms pour désigner différents hommes accomplissant différentes tâches là où vous ne disposez que d'un seul nom dérisoire. D'abord nous distinguons le guérisseur, le pejuta wicasa, qui se sert des herbes. Il ne guérit pas avec les herbes seules, il faut encore qu'il ait le pouvoir, wakan, de guérir. Puis nous avons le yuwipi, l'homme aux poignets attachés, qui recourt aux pouvoirs des peaux et des pierres pour établir le diagnostic et procurer le remède. Nous parlons également du waayatan, le voyant qui peut prédire l'avenir, à qui a été donnée la prescience. Les faits advenus conformément à ses présages, nous les nommons wakinyanpi. Le même vocable désigne les créatures ailées, celles qui volent dans les airs, parce que le pouvoir de dévoiler l'avenir provient d'elles.
Mais je crois que le seul voyant-guérisseur digne de ce nom est le wicasa wakan, le saint homme. Lui peut guérir, prophétiser, parler aux herbes, commander aux pierres, conduire la danse du soleil ou même changer le temps, mais cela est sans grande importance à ses yeux. Il s'agit seulement là de la traversée de stades successifs. Lui-même les a franchis ; il se tient au-delà. Il possède la wakanya wowanyanke, ou grande vision.
Le wicasa wakan tient à être seul. Il veut demeurer wicasa à l'écart de la foule et des affaires au jour le jour. Il se plaît à méditer, appuyé à un tronc d'arbre ou contre un rocher, sentant la terre bouger sous ses pieds, sentant au-dessus de lui la pesanteur du grand ciel enflammé. C'est dans de telles conditions qu'il peut se représenter comment va le monde. Les yeux fermés, il distingue, clairement, bien des phénomènes. Seule compte sa vision intérieure du monde.
Le wicasa wakan aime le silence ; il s'enveloppe en lui comme dans une couverture — un silence lourd, avec une voix semblable au tonnerre, qui l'entretient de nombreux sujets. Un tel homme se complaît en un lieu où l'on n'entend rien, que le bourdonnement des insectes. Il s'assied face à l'occident, implorant une aide. Il parle aux plantes et elles lui répondent. Il écoute les voix des wama kâskan — celles de toutes les créatures animales de la surface de la terre. Il est à l'unisson avec elles. De tous les êtres vivants, une émanation incessante le gagne et il transmet cette force. Je ne peux dire d'où elle vient ni en quoi elle consiste mais il en est ainsi. Et je sais ce dont je parle.
On devient un pejuta wicasa, un voyant-guérisseur, parce qu'un rêve vous dit de l'être. Aucun homme ne rêve de cures et de remèdes. Vous pratiquez seulement dans les domaines où vous vous sentez les capacités voulues. Ce n'est pas là un don hérité ; vous travaillez pour l'acquérir, vous jeûnez, vous recourez aux rêves, mais pas toujours avec succès. Il est vrai qu'il y a dans certaines familles des lignées de bons voyants-guérisseurs, et c'est fort utile de compter parmi ses parents un saint homme qui vous enseigne et s'efforce de vous communiquer ses pouvoirs. Fort utile, mais pas toujours. Les guérisseurs ne sont pas des chevaux — pas une race d'élevage.
Pour être voyant-guérisseur, il faut cultiver les facultés de voyance dans la nature. De l'occident, se propage le pouvoir du bison. Du nord, le voyant-guérisseur reçoit le pouvoir des êtres qui sont dans le tonnerre. De l'orient, celui de l'esprit du cheval et de l'élan. Le sud, lui, transmet le pouvoir qui s'attache aux spectres. Du ciel au-dessus de lui, il accueillera la sagesse du grand aigle. De la terre au-dessous de lui, la nourriture de la mère. C'est la façon de devenir un wicasa wakan, d'apprendre le langage secret, de parler du sacré, de se servir des pierres et des herbes, et du calumet. »
Tahca uhste : de mémoire indienne.plon
Comme l’explique le texte ci-dessus, l’ensemble des héritages sacrés parmi les nations indiennes des Plaines a pour origine, comme pour la plupart des tribus des autres aires géographiques, le chamanisme, un chamanisme primordial ou essentiel. Au cours des siècles ce chamanisme va pourtant évoluer, compte tenu des différentes étapes et spécificité culturelles des tribus en rapport avec l'environnement, la faune, la flore et le climat
D'après les travaux de Shirley Nicholson, le terme de chaman a pour origine le mot toungouze des Evenks de Sibérie.
Saman vient de la racine sheven ou esprit-allié du chamane ; et shevenche a le sens de «chamaniser», être en condition de seven qui signifie « intégrer les esprits-guides. L'ensemble conceptuel revient au sens d’«organiser une cérémonie chamanique».
Pour une approche plus détaillée cf mes articles précédents-cliquez sur la catégorie chamanisme
La diversité des phénomènes attribués au chamanisme a valu à l'étude de celui-ci bien des vicissitudes. Religion, tendaient à penser les sociologues du XIXe siècle, mais comment la cerner, dépourvue qu'elle est de dogme, d'église, de clergé et même de liturgie, à la fois quasi universelle et infiniment variable de société à société comme de chamane à chamane, associée à un mode de vie « primitif » et prête à resurgir aux franges des grandes religions, vulnérable au contact et capable de s'y adapter ? Disposition psychique, tranchèrent certains auteurs face à l'individualisme de la pratique - « il n'y a pas de religion chamanique, il y a seulement une sorte d'hommes », écrit Van Gennep en 1903. Mais cette sorte d'hommes fut jugée de type pathologique par les uns, qui étaient sensibles à la ressemblance du comportement chamanique avec certaines formes d'hystérie, et de type charismatique par d'autres, qui étaient frappés par la normalité du chamane en dehors des séances, par son efficacité rituelle et les responsabilités dont le charge sa communauté : comment confierait-on son destin à un fou ?
Pour l'anthropologie contemporaine, le chamanisme est un système de pensée : il ne saurait donc être réduit aux faits et gestes du chamane, même si celui-ci en est l'artisan essentiel, voire l'acteur unique. Par ailleurs, il doit répondre à une même définition sous toutes ses manifestations et pour toutes ses fonctions. Une telle définition peut être dégagée à partir des caractéristiques qu'a ce phénomène dans les sociétés de chasseurs, la vie de chasse étant unanimement reconnue aujourd'hui comme le cadre par excellence du chamanisme ; elle survit comme cadre idéologique à la disparition de l'activité. Plus ou moins modifiées, les caractéristiques dégagées pourront ensuite être repérées dans d'autres types de sociétés.
De fait, dans les sociétés classiquement considérées comme chamaniques, le chamanisme est étroitement lié à la chasse : il a pour fonction essentielle d'assurer la perpétuation de la vie en soumettant à des règles l'obtention du gibier, lui imposant un ordre qui à la fois pallie les aléas de son apparition et justifie sa prise par l'homme ; c'est une fonction régulière, fondamentale. Elle repose sur la conception que les êtres naturels dont les humains se nourrissent (gibier, poisson, végétaux) sont animés par des « esprits », qui sont à l'animal ou à la plante ce que l'âme de l'homme est à son corps. Elle consiste à établir et à entretenir des relations avec ces esprits pour avoir accès aux être naturels qu'ils animent (autrement dit, elle consiste à agir symboliquement sur la surnature, comprise comme ce qui anime la nature, en vue de pouvoir prélever dans les ressources de celle-ci). Ces relations entre le monde des humains et le monde confondu des animaux et des esprits sont conçues à l'image de celles des humains entre eux. Ainsi, la prise de gibier (celle, symbolique, du chamane, et celle, réelle, du chasseur qu'elle conditionne) nécessite, comme toute prise - sauf à être illégitime et susciter des représailles -, d'être fondée sur une relation d'échange et compensée par une contrepartie. Selon cette logique, chacun des mondes est le gibier de l'autre : de même que les humains mangent la viande des animaux, les esprits des espèces sauvages sont censés dévorer la chair et boire le sang des humains ; le renouvellement des générations humaines est donc la condition de la réapparition du gibier. C'est la gestion globale de cet échange qui incombe à la fonction chamanique ; si le point fort et valorisé en est la prise (l'obtention du gibier), le retour de la contrepartie (par la reproduction et la mort des humains) n'en est pas moins également à sa charge. Cet échange est régi par un accord, voire par une véritable relation d'alliance avec la surnature.
À travers la diversité de ses manifestations la fonction chamanique peut donc être caractérisée comme une gestion de l'aléatoire réalisée par le jeu de relations contractuelles avec des partenaires surnaturels. Le caractère aléatoire est en effet le point commun entre les phénomènes que l'action chamanique a pour but de faire apparaître, selon qu'elle assure la reproduction de la société ou l'administration de ses désordres : gibier, pluie, fécondation, santé mentale (par la présence de l'âme dans le corps), non-vulnérabilité aux armes ennemies, découverte d'objets perdus, chance en amour, au jeu, en affaires, aux examens (comme nos voyantes), succès aux élections (dans les réserves indiennes d'Amérique du Nord) ; l'aspect divinatoire de l'action chamanique ne consiste pas à savoir l'avenir, mais à rendre conforme à la norme ou passible de traitement. La nature contractuelle des relations mises en œuvre fonde l'incapacité attestée du chamanisme à se muer en religion organisée et à s'élever au niveau étatique ; lié à un état de société acéphale, il se marginalise face à tout pouvoir centralisateur, devenant une forme de contre-pouvoir ; l'art de négocier qu'il réclame fraye la voie de la subversion. Cependant, l'intention de séduire, qui explique la personnalisation de la pratique, mène le chamanisme à être un creuset de créativité et une voie d'expression personnelle. Ce pragmatisme, qui fait la faiblesse institutionnelle du chamanisme, fait aussi sa force d'adaptation ; toujours présent aux marges d'autres idéologies, il est même revivifié par la situation de crise, car, là où les religions proposent la soumission à des instances transcendantes, il offre le recours de la connivence personnelle avec des partenaires indéfiniment renouvelables : il ouvre la voie de la chance. Enfin, le rôle imparti aux morts, envisagés à la fois dans la perspective de la réincarnation perpétuelle des âmes au sein de la société et comme partenaires potentiels, explique que le chamanisme devienne, pour des minorités (Sibérie, Amérique du Nord), un support d'ethnicité.
Chez les peuples nomades des plaines, les pratiques religieuses reflétaient une adaptation au cycle des saisons. Ayant réglé leurs rituels et cérémonies sur les déplacements des bisons, ils célébraient des cérémonies communautaires au début de l'été, quand l'abondance de l'herbe permettait des rassemblements importants. Le reste de l'année, quand ils se dispersaient en petits campements, ils privilégiaient les pratiques individuelles.
C'est pourquoi la religion des peuples nomades était essentiellement individualiste. Sa signification et son pouvoir étaient révélés à l'occasion d'une vision personnelle, et elle était pratiquée très diversement par les différents membres du groupe ou sous-groupe tribal, qui avaient pourtant la même foi et la même sensibilité. Même s'il existait des cérémonies communautaires majeures qui rassemblaient la totalité du groupe ou de la tribu, la religion des chasseurs de bisons à plein temps, respectant leur individualisme, demeurait plutôt une affaire privée, susceptible d'une extrême diversité de détails au niveau de la forme.
Chez les Comanches, par exemple, l'accent était mis sur les pratiques permettant de s'attirer les faveurs des puissances du monde des esprits ; chaque individu s'adressant en priorité à son esprit gardien, dont il ou elle avait eu la révélation au terme de sa quête de vision. Les Comanches avaient des chamanes mais, ils n'avaient ni dogme, ni clergé susceptible de formuler une liturgie systématique ou une cosmologie cohérente.
Dans la culture sioux lakotas, et comme l’indique ci-dessus tahca ushte la quête de la connaissance de wakan (sacré)était une entreprise largement personnelle, la plupart du temps réservée aux hommes. Chaque individu développait son système de croyances par et pour lui-même. Les concepts fondamentaux étaient bien sûr universellement acceptés, mais la connaissance spécifique des êtres wakan n'était pas partagée au-delà d'un petit nombre de saints hommes. À travers sa propre expérience, chaque individu avait la possibilité d'améliorer, d'enrichir, ou de synthétiser d'une manière inédite l'ensemble de connaissances communes qui constituait la religion lakota.
On ne s’étonnera donc pas de la prévalence chez les indiens du chamanisme: Sous sa forme la plus primitive, autrement dit primordiale, comme sous la plus moderne, il présente un aspect démocratique de la vie spirituelle. En effet, les hiérarchies se manifestent par des niveaux personnels d'expérience vécue, sans passer par les structures imposées d'une église ou d'une doctrine. En échange, l'officiant chamanique ne doit déroger à aucune règle au risque de retours fatals
Pour les Indiens des Plaines, les pratiques chamaniques faisaient partie de la vie « ordinaire ». Pour beaucoup, ce que nous pouvons appeler «monde-non-ordinaire était perçu par eux comme justement le « monde ordinaire ».
Pour le chaman, le monde est entièrement vivant, personnel. Il est sensible et destiné à être connu autant qu'utilisé. Il y puise dans ses principaux pouvoirs qui en retour, peuvent l'aider à guérir, ranimer et à amener dans le monde profane les pouvoirs transformateurs du temps de l'espace. Les états altérés de conscience introduits soit par le tambour, le jeûne, le chant, la régulation thermique, les privations sensorielles, substances psychédéliques, sont appelés « états de conscience chamaniques «
La voie chamanique exige à la fois de s'engager dans la désintégration et la dissolution totale de l'être. La structure de l'univers est toujours conçue d'une manière très semblable quel que soit le lieu où l'époque. Le chaman a le pouvoir d'explorer trois niveaux, le ciel, la terre et monde inférieur. Ceux-ci sont reliés entre eux par un axe central. Le savoir et la technique du chaman consiste en la possibilité puis la façon de se déplacer d'un niveau à l'autre. Sa connaissance est utile pour comprendre le mystère de la communication entre ces niveaux. Ces passages sont représentés dans la réalité par une ouverture, un trou, un mât de tente à travers lequel descendent les dieux, montent les morts et que peut emprunter l’âme du chaman. Ainsi l'axe du monde existe localement et symbolise le centre même des choses. Les capacités du chaman constituent ces prérogatives sein de ces cultures. Eux seuls savent - comme l'écrit Mircea Eliade - « comment monter par l'ouverture centrale, à savoir comment transformer un concept cosmo-théologique en une expérience mystique concrète » Par les trous et autres ouvertures, les axes, est signifié pour une communauté donnée que l'espace et le temps locaux réels sont prêts et aptes à accueillir l'espace et le temps sacrés. Les objectifs du chaman, ou de l'homme-médecine sont multiples. Il doit interagir consciemment sur certains pouvoirs ou esprits-gardiens invoqués en fonction de la nature du rituel et de son but. La plupart du temps, ce sont des pouvoirs animaux, en interrelation avec les préceptes mythologiques de la tribu et l'environnement dans lequel évolue la société, qui interviennent. Cette sollicitation des pouvoirs animaux s'effectue pour aider d'autres personnes, retrouver une identité, guérir. Dans cette réalité non-ordinaire, cachée à nos sens, la personne sacrée, peut appeler des maîtres spirituels pour recevoir des conseils et des instructions. Le chaman est désigné par des esprits-guides. A ce moment, il est contraint d'accepter sa vocation car un refus peut entraîner à de graves conséquences aboutissant à la mort ou à la folie. Souvent la vocation de chaman ou d'homme-médecine est héritée. C'est ce qu'on appelle la voie passive. Sinon la voie active doit relever d'une quête en milieu naturel et isolé. Elle y reproduit tous les actes du choix chamanique comme le jeûne, l'abstinence, l'épuisement. L'esprit protecteur approprié (animal, oiseau) juge alors l'aptitude ou non du «candidat». en cas d'acceptation de ce dernier, l'esprit lui enseignera tout ce dont il juge nécessaire pour qu'il accomplisse ses fonctions .
Il arrive aussi qu'une personne soit surprise d'être élue pour devenir chaman. Ce choix en dehors de la voie passive se matérialise par un signe de l'esprit comme notamment la frappe de la foudre. C'est en tout cas ce qui arriva à Black Elk (elan noir) dans son plus jeune âge;il fut interpellé par les Etres-Tonnerre et se révéla Heyoka. L'élu désigné dans tous les genres de sélection subit souvent une maladie initiatique grave suivie - voir aussi Black Elk - d'une expérience de mort, de renaissance et de transformation
à travers les âges, le chamanisme primordial se métamorphosera vers un chamanisme familial ou déambulatoire. Ce phénomène aboutira enfin à un chamanisme «professionnel» qui implique la spécificité de pouvoirs pour certains rituels de guérison. Se référant à l'époque historique - dès le XVIIIe siècle - des Indiens des Plaines, on peut alors évoquer l'homme-médecine.
L'appellation d'homme-médecine regroupe plusieurs spécialités qui ont toutes un rôle précis et reconnu
Au sommet de la hiérarchie des hommes-médecine apparaît le Saint-Homme. A lui seul, il réunit tous les rôles et toutes les fonctions.
« J'ai guéri avec le pouvoir qui passait à travers moi. Bien sûr, ce n'était pas moi qui guérissait. C'était le pouvoir venu de l'autre monde ; les visions et les cérémonies avaient simplement fait de moi un trou à travers lequel le pouvoir avait la possibilité de parvenir aux Deux-Jambes.
Si j'avais pensé que c'était ma propre action, le trou se serait fermé et aucun pouvoir n'aurait pu passer.
Tout ce que j'aurais fait alors auraient été insensé."
"La deuxième paix est celle qui se créer entre deux individus, la troisième et celle qui soude deux nations. Mais au-dessus de tout cela il vous faut comprendre que la paix ne sera pas possible entre les nations tant qu'on ne sera pas convaincu que la véritable paix - comme je l'ai souvent dit- se trouve au cœur même de l'âme humaine."
"Les Wasichus [=homme blanc] nous ont mis dans ces boîtes carrées. Notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous. Regardez nos garçons et voyez ce que nous sommes devenus. Lorsque nous vivions par le pouvoir du cercle, de la façon dont nous le devions, nos garçons étaient des hommes à douze ou treize ans. Maintenant il leur faut beaucoup plus de temps pour mûrir. Eh bien, les choses sont ce qu'elles sont. Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."
Elan noir
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