http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Brosses.
"le culte peut-être non moins ancien [que le culte des astres] de certains objets terrestres et matériels appelés Fétiches chez les Nègres Africains, parmi lesquels ce culte subsiste, et que par cette raison j'appellerai Fétichisme. Je demande que Ton me permette de me servir habituellement de cette expression, et quoique dans sa signification propre, elle se rapporte en particulier à la croyance des Nègres de l'Afrique, j'avertis d'avance que je compte également en faire usage en parlant de toute autre nation quelconque chez qui les objets du culte sont des animaux ou des êtres inanimés que l'on divinise; même en parlant quelquefois de certains peuples pour qui les objets de cette espèce sont moins des Dieux proprement dits, que des choses douées d'une vertu divine, des oracles, des amulettes et des talismans préservatifs : car il est assez constant que toutes ces façons de penser n'ont au fond que la même source et que celle-ci n'est que l'accessoire d'une Religion générale répandue fort au loin sur toute la terre, qui doit être examinée à part, comme faisant une classe particulière parmi les diverses Religions Payennes. toutes assez différentes entre elles.
Les Nègres de la côte occidentale d'Afrique, et même ceux de l'intérieur des terres jusqu'en Nubie, contrée limitrophe de l'Egypte, ont pour objets d'adorations certaines Divinités que les Européens appellent Fétiches, terme forgé par nos commerçants du Sénégal sur le mot portugais Fetisso, c'est-à-dire chose fée, enchantée, divine ou rendant des oracles, de la racine latine Fatum, Fanum,Fari. Ces Fétiches divins ne sont autre chose que le premierobjet naturel qu'il plaît à chaque nation ou à chaque particulier de choisir et de faire consacrer en cérémonie par ses Prêtres : c'est un arbre, une montagne, la mer, un morceau de bois, une queue de lion, un caillou, une coquille, du sel, un poisson, une plante, une fleur, un animal d'une certaine espèce, comme vache, chèvre, éléphant, mouton; enfin tout ce qu'on peut s'imaginer de pareil. Ce sont autant de Dieux, de choses sacrées et aussi de talismans pour les Nègres, qui leur rendent un culte exact et respectueux, leur adressent leurs vœux, leur offrent des sacrifices, les promènent en procession s'ils en sont susceptibles ou les portent sur eux avec de grandes marques de vénération, et les consultent dans toutes les occasions intéressantes [...]. Il y a dans chaque pays le fétiche général de la nation, outre lequel chaque particulier a le sien qui lui est propre et Pénatey ou en a même un plus grand nombre, selon qu'il est plus ou moins susceptible de crainte ou de dévotion.
Tant de faits pareils, ou du même genre, établissent avec la dernière clarté, que telle qu'est aujourd'hui la Religion des Nègres africains et autres Barbares, telle était autrefois celle des anciens peuples et que c'est dans tous les siècles, ainsi que par toute la terre, qu'on a vu régner ce culte direct rendu sans figure aux productions animales et végétales. Il suffit d'avoir établi le fait par une foule de preuves. On n'est pas obligé de rendre raison d'une chose où il n'y en a point : et ce serait, je pense, assez inutilement qu'on en chercherait d'autre que la crainte et la folie dont l'esprit humain est susceptible, et que la facilité qu'il a dans de telles dispositions à enfanter des superstitions de toute espèce. Le Fétichisme est du genre de ces choses si absurdes qu'on peut dire qu'elles ne laissent pas même de prise au raisonnement qui voudrait les combattre. A plus forte raison serait-il difficile d'alléguer des causes plausibles d'une Doctrine si insensée. Mais l'impossibilité de la pallier aux yeux raisonnables ne diminue rien de la certitude du fait, et ce serait assurément pousser le Pyrrhonisme historique au-delà de toutes bornes, que de vouloir nier la réalité de ce culte simple et direct en Egypte et chez les Nègres."
Interroger à travers l'œuvre de de brosses la théorie du fétichisme contraint à chercher dans l'histoire, les raisons d'un des plus anciens et des plus graves malentendus de l'ethnologie - malentendu qu'implique un ensemble de présupposés qui devraient sans doute être eux-mêmes rangés parmi les fétiches majeurs de la logique occidentale.
Le terme « fétichisme » fut inventé en 1757. La période de la guerre de Sept Ans et de l'Encyclopédie marqua l'apogée de la critique religieuse en France: les philosophes des Lumières, après avoir longuement bataillé, parvinrent à retirer aux jésuites le contrôle du système universitaire français. En dépit de l'enthousiasme modéré (voire de l'hostilité) suscité par les arguments et la méthodologie de Charles de Brosses, le mot fut vite accepté et son usage se répandit rapidement dans un contexte de révolution culturelle consciente. Pour les Lumières, le terme s'avérait très utile : il servait à désigner la forme de religion historique la plus primitive, ou l'expression directe de cette « façon de penser » responsable non pas simplement de l'illusion religieuse mais de toutes formes de croyances irrationnelles produites par des esprits non guidés par la science et la culture. Le fétichisme représentait donc « l'autre » des Lumières.
Le livre de Charles de Brosses qui institua cette théorie s'intitulait Du culte des dieux fétiches, ou Parallèle de l'ancienne religion de l'Egypte avec la religion actuelle de « Nigritie » (Genève, 1760).
Dès l'ouverture de l'ère des voyages, les dieux nègres éveillent la curiosité et l'inquiétude. La description du fait religieux s'impose bientôt parmi les topiques du récit de voyage — ou de son code thématique. Voyageurs, missionnaires et marchands multiplient les notations, et celles-ci réclament chaque fois plus d'étendue et de précision.
Les grandes Collections de voyages, celles de Ramusio (1550), des frères De Bry (1590 sq.), de Hakluyt-Purchas (1613 sq.), de Green-Astley (1745 sq.) et de l'abbé Prévost (1746 sq.), sans compter les synthèses descriptives, géographiques et ethnographiques — Cosmographies de Munster et Belleforest (1575) et de Thévet (1575), Atlas (Blaeu, Samson, etc.), Etats ou Empires du Monde (Davity, 1626), Descriptions de l'Afrique (Dapper, 1670) et surtout les Cérémonies et coutumes religieuses des peuples du monde (1723 sq.) —, restituent les notations éparses au même espace épistémologique.
Pourtant, ces observations, loin de constituer de récit en récit — et de synthèse à synthèse - les critères de leur différence, surprennent par leur constante répétitivité comme si la réalité de référence restait totalement opaque au regard de l’observateur.
Plusieurs types de malentendus vont ainsi fonder la théorie du fétichisme :
- l'incapacité de l'homme de l'Europe à observer et décrire un monde qui lui est étranger, dont les signatures et les repères lui échappent et dont il ne peut référer l'organisation à son propre classement (les objets naturels seront arbitrairement assimilés au matériel européen de la sorcellerie et de la superstition) ;
- son impuissance à comprendre les gestes, les pratiques, les rituels que réglemente un autre langage, ou une autre grammaire (ici encore, de vagues analogies de fonction forcent sous le signe de Satan, l'identification des magiciens nègres aux sorciers et aux charlatans de l'Europe) ;
- un ensemble d'a priori scientifiques et idéologiques parmi lesquels il faut désigner aussitôt la «théorie des climats», qui entraîne en corollaire toute une hiérarchisation des peuples en fonction de leur distribution dans l'espace selon la ligne médiane de la zone tempérée. L'écart progressif loin de cette zone, donnée pour l'espace idéal, correspond à la symétrie d'une insertion de plus en plus profonde dans le régime de l'aliénation et de la déraison pour atteindre les franges extrêmes où l'homme ne se différencie de la bête que par son apparence seule. Bodin, Huarte, Charron font des climats extrêmes (zones septentrionales et torrides) les espaces nécessaires de la folie (superstition) et de la cruauté .
L'observateur privilégie dès lors, dans la multitude des objets et des gestes que lui offre le regard, tout ce qu'il peut rapporter à une sorte de typologie ou de rituel de la déraison. Des dieux, des «fétiches», de l'innombrable matériel cultuel, il ne désigne que l'aspect dérisoire ou abject, bouffon ou monstrueux. Les nègres adorent tout et rien, n'importe quel animal, n'importe quelle plante, un simple bout de bois, une touffe de plumes, d'herbes ou de poils, une motte de terre, voire — pourquoi pas — leurs poux et leurs excréments.
De même, l'on assigne au non-sens, à l'ordre des pulsions les plus éphémères ou des sollicitations les plus accidentelles, le choix et l'institution des dieux :
«ce peuple (les nègres) est si sot, bestial et aveuglé de folie qu'il n'a divinité en sa fantaisie que la première chose qu'il rencontre le matin en se levant et en sortant hors de sa maison, de sorte que si c'est un oiseau, un serpent ou quelque animal sauvage ou domestique ce sera son Dieu tout le long du jour.»
Enfin, rituels et cérémonial ne reproduisent à leur tour que la gestuelle parodique de la démence : «s'agenouiller, se prosterner à plat ventre sur le sol, se barbouiller le visage de poussière...»
L'analyse des religions sauvages ou exotiques traverse d'autres constructions intellectuelles et se réfère notamment à une ancienne classification religieuse qui autorise aussitôt la réduction de l’ailleurs au même.
Selon celle-ci il n'existait et ne pouvait exister que cinq types de religions : la «naturelle» (celle d'Adam), l'«idolâtrique» ou la «gentille», née en l'an 2000 du monde après le Déluge, la «judaïque», conçue du temps d'Abraham... environ cent ans après la «gentille», et enfin les religions du Christ et de Mahomet. La religion chrétienne conférait seule à l'homme son statut et son identité : les autres religions forment les phases dégressives vers le stade de la brute, dont l'idolâtre ne parvient à se dégager qu'avec peine Comme l'on admet que la «religion naturelle», altérée par le péché d'Adam, n'existe plus qu'à l'état de traces dispersées sur la surface de la terre, l'on ne peut assigner dans la classification traditionnelle d'autre place que celle qu'y occupait l'ancienne «idolâtrie» aux religions que les voyages et la colonisation révèlent progressivement : ganche, nègre, aztèque, inca, topinambou, chinoise, huronne, japonaise, etc. Le geste classificatoire affirme ainsi la parenté des religions nègres avec toutes les autres religions «idolâtres» - celles des peuples «modernes» comme celles des peuples «anciens» (égyptien, chaldéen, syrien, grec, etc.). Quand plus tard, de Brosses étendra aux peuples de l'Amérique et de l'Asie, puis à ceux de l'ancien monde, le modèle «fétichiste» que dégage son examen des croyances nègres, il n'innove mais ne fait que se soumettre à une archaïque construction de l'esprit qui devait opérer en annulant les différences — et la spécificité — de ce qu'elle prétendait atteindre.
L’origine en remonte à la bible Cham, coupable d'un péché sur lequel rabbins et docteurs ont laissé un intarissable ramas de commentaires, expulsé dans les déserts de l'Arabie, oublie la religion de son père et, retrouvant dans Satan le guide perdu, se fait sous son inspiration, le prophète et le mage de l'idolâtrie et de la sorcellerie — imprimant le sceau de sa malédiction (la noirceur) et de son alliance infâme sur sa descendance tout entière (. Esclaves et chantres de Satan, les Nègres n'ont cessé depuis lors d'en célébrer la sombre liturgie. Et dans cet espace de cauchemar que clôture l'Afrique, le Diable se révèle en mille formes : «démons», les idoles qui ont forme «d'hommes, de bêtes féroces, de monstres» (12), «Ministres de Satan», les prêtres et les «enchanteurs» — «quand il préparent leurs abominables drogues, le diable entre dans leur corps et les possède réellement et visiblement...»; métaphores du démon enfin, que ces «grigris», ces «fétiches», ces «amulettes» par lesquelles les sorciers asservissent «un peuple que l'humanité n'a (du reste) jamais touché»
Le mythe de Cham fait basculer l'Afrique de l'ordre de la folie à celui du mal: les croyances nègres forment ainsi le texte idéal d'une anti-religion.
Lorsque de Brosses oppose pour les maintenir dans un écart hiérarchique insurmontable, le «fétichisme» nègre (culte élémentaire des animaux, des végétaux et des êtres inanimés) au culte que rendent «des peuples moins insensés» aux astres et aux morts, il reproduit, là encore, les termes d'un discours ancien, même s'il les rapporte a des principes nouveaux :
Discours ancien paradoxalement au service d’une idéologie nouvelle, celle des lumières :il ouvre un champ à tout un discours sur la religion et la « croyance déplaçant la question de celle-ci de la théologie à la psychologie individuelle , voire à l’esthétique. Le fétichisme devient alors une manière d’aborder la mentalité religieuse en terme d’inadaptation à connaître la vérité de la nature : la superstition apparaît comme un acte de personnification qui attribue par ignorance de la causalité , une intention et un sens à des évènements particuliers , le désir venant dans cette opération , se fixer sur des objets singuliers. Où en trouver l’origine sinon chez l’homme lui-même, de la psychologie de cette relation spécifique qu'entretient celui-ci avec un univers dont il ignore les lois et dont il appréhende le mystère comme une immobile menace. Crainte et terreur mènent ainsi à déifier les choses d'un monde que l'on tente ainsi d'exorciser .
Le positivisme du 19ème renversera seulement l’ordre, faisant du fétichisme non plus le signe d’une religion primitive mais celui d’une dégénérescence tardive.
C'est comme tels, en effet, comme objets bruts et matériels, que les animaux et les plantes sont déifiés par le « sauvage », sous l'effet de la terreur et de l'angoisse que fait naître le seul fait de sa présence à la nature. Pour expliquer le fétichisme, «il ne faut que le rappeler à sa propre cause» :
«c'est l'uniformité constante de l'homme sauvage avec lui-même ; son cœur perpétuellement ouvert à la crainte, son âme sans cesse avide d'espérances qui donnant un libre cours au dérèglement de ses idées, le portent à mille actions dénuées de sens ; lorsque son esprit sans culture et sans raisonnement est incapable d'apercevoir le peu de liaison qui se trouve entre certaines causes et les effets qu'il en attend. Puisque l'on ne s'étonne pas — ajoute-t-il — de voir les enfants ne pas élever leur esprit plus haut que leurs poupées, les croire animées et agir avec elles en conséquence, pourquoi s'étonneroit-on de voir des peuples qui passent leur vie dans une continuelle enfance et qui n'ont jamais plus de quatre ans raisonner sans aucune justesse et agir comme ils raisonnent ?»
«On n'est pas obligé de rendre raison d'une chose où il n'y en a point et ce serait, je pense, assez inutilement qu'on en chercherait d'autre que la crainte et la folie dont l'esprit humain est susceptible et que la facilité qu'il a de telles dispositions à enfanter des superstitions de toute espèce. Le fétichisme est du genre de ces choses si absurdes qu'on peut dire qu'elles ne laissent pas même de prise au raisonnement qui voudrait les combattre. A plus forte raison serait-il difficile d'alléguer des causes plausibles d'une doctrine si insensée.
Il y a donc une sorte de folie qui constituerait la phase archéologique de toute culture et s'approprierait ainsi l'enfance même de l'humanité. Et comme toute expérience de l’histoire suppose désormais, entre le développement de l'individu et le progrès de l'espèce, des lois de symétrie ou d'analogie, l'état de l'enfance ne peut être à son tour que celui d'une inévitable sauvagerie (l'image du sauvage = «grand enfant» et de l'enfant = «petit sauvage» emprisonnera longtemps le discours ethnographique dans cette naïve tautologie).
Signalons que « l’art brut ou un certain primitivisme gardera ce schéma intact tout en le renversant par ce qui deviendra une fascination pour un exotique primordial, étendue également à l’enfant et la folie.
Textes :
Agité par les pensées qui naissent de ses affections intérieures, c'est alors qu'il commence à jeter les yeux avec une curiosité craintive sur le cours des causes futures, & à raisonner bien ou mal sur le principe des événements divers & contraires de la vie humaine. Tandis que ces passions le tiennent suspendu dans l'anxiété que lui donne l'incertitude des événements futurs qu'il ne peut ni connaître ni régir, son imagination s employé à se former une idée de certains pouvoirs supérieurs aux siens, qui font ce qu'il ne peut faire, en connaissant & régissant eux-mêmes les causes dont il n'a pas la puissance de déterminer les effets. On sait le penchant naturel qu'a l'homme à concevoir les êtres semblables à lui-même, & à supposer dans les choses extérieures les qualités qu'il ressent en lui. Il donne volontiers & sans réflexion de la bonté & de la malice, même aux causes inanimées qui lui plaisent ou qui lui nuisent. L'habitude de personnifier soit de tels êtres physiques, soit toutes espèces d'êtres moraux, est une métaphore naturelle à l'homme, chez les peuples civilisés comme chez les nations sauvages. Et quoique celles-ci ne s'imaginent pas toujours réellement, non plus que ceux-là, que ces êtres physiques, bons ou mauvais à l'homme, soient en effet doués d'affection et de sentiment, cet usage des métaphores ne laisse pas que de prouver qu'il y a dans l'imagination humaine une tendance naturelle à se le figurer ainsi. Les Nymphes des fontaines, les Driades des bois ne font pas des personnages imaginaires pour tout le monde sans exception: dans tout pays le vulgaire ignorant croit de bonne foi l'existence des Génies, des Fées, des Lutins, des Satyres, des Spectres & c. Faut-il donc tant s'étonner si ce même vulgaire, parmi les peuples ignorants & grossiers, est venu à se figurer, qu'il y avait dans certains êtres matériels, objets de son culte, une puissance, un Génie quelconque, un Fétiche, un Manitou? Si en levant les yeux vers les globes lumineux qui parent le Ciel, il s'est à plus forte raison imaginé que les astres étaient animés par des Génies ? Si poussé par la crainte à supposer des pouvoirs invisibles, & conduit par les gens à fixer son attention sur les objets visibles, il a réuni deux opérations opposées & simultanées, en attachant le pouvoir invisible à l'objet visible, sans distinguer dans la grossière contexture de son raisonnement l'objet matériel du pouvoir intelligent qu'il y supposait, comme il eût été moins déraisonnable de le faire? Si enfin il a prêté à ce pouvoir intelligent les mêmes affections d'amour, de haine, de colère, de jalousie, de vengeance, de pitié & c. dont il est lui-même agité? Cette façon de penser une fois admise pour certains objets, se généralise sans peine & s'étend à beaucoup d'autres, surtout dans les circonstances où le hasard, c'est-à-dire les accidents imprévus, ont beaucoup d'influence ; car c'est alors que la superstition prend sur les âmes un plus grand empire. Coriolan disait que les Dieux influaient surtout dans les affaires de guerre, où les événements sont plus incertains qu'ailleurs. Nos anciens François remettaient ainsi la décision des procès obscurs à une méthode de jugement qui tient beaucoup de la façon de penser des Sauvages, qu'ils appellaient très mal à propos les jugements de Dieu.
Grâce à ces pages et textes magnifiques, comme celles de Fétiche ou Paysages, je découvre Alfred Gell, Georges Didi-Huberman (que j'ai entendu dire ailleurs : "Je ne suis pas rassuré devant la beauté"), et tant d'autres. Je crois que je n'aurai jamais fini de parcourir ce labyrinthe de beautés et connaissances. Il y faudrait plusieurs vies. Merci
Rédigé par : Myriam | dimanche 24 fév 2013 à 13h20