« Asseyons-nous ici, nous tous, au milieu de l'immense prairie, d'où nous ne pouvons voir ni une autoroute ni un grillage. N'ayons pas de couvertures pour nous asseoir, mais sentons le sol sous nos corps, la molle résistance de la terre, la présence des arbustes autour de nous. Prenons l'herbe pour matelas, éprouvons sa dureté et sa douceur. Devenons pareils aux pierres, aux plantes et aux arbres. Soyons des animaux, pensons et sentons comme des animaux.
Ecoutez l'air. Vous pouvez l'entendre, en éprouver le contact, vous pouvez sentir l'air, vous pouvez le goûter. Woniya wakan, l'air sacré, qui de son souffle revivifie la création. Woniya, woniya wakan — l'esprit, la vie, le souffle de vie, le renouveau, l'air signifie tout cela. Woniya — nous sommes assis ensemble, sans nous toucher, et quelque chose est ici, quelque chose que nous sentons parmi nous, une présence. Une bonne manière de se mettre à penser à la nature, c'est d'en parler. Ou bien plutôt, de lui parler, de parler aux rivières, aux lacs, aux vents, tout comme nous nous parlons. Vous, les Blancs, votre présence nous rend difficile la véritable approche de la nature qui consiste à devenir partie d'elle. Même ici nous sommes conscients de l'existence, quelque part dans les collines, de la réalité de missiles et de stations de radar. Les hommes blancs choisissent toujours les lieux beaux, grandioses, les rares sites encore vierges, pour installer ces abominations. Vous avez violenté ces terres, déclarant sans cesse : « A moi ! Sortez de là ! » Sans rendre jamais rien. Vous vous êtes emparés de quatre-vingt mille hectares de notre réserve de Pine Ridge pour en faire un champ de tir. Cette terre est si belle, si étrange que certains d'entre vous se sont mis en tête d'en faire un parc national. Ce que vous avez fait de ce territoire jusqu'à maintenant, ça été de le changer en poudrière. Vous n'avez pas seulement saccagé la terre, les rochers, les ressources minérales, vous dites que c'en est fini de tout ça, alors qu'ils sont parfaitement vivants. De votre fait, même les animaux, partie de nous-mêmes, partie du Grand Esprit, ne sont plus les mêmes. Ils ont été altérés d'une façon si horrible que personne ne peut plus les reconnaître. Il y a dans le bison un pouvoir magique, un pouvoir spirituel — mais il n'y a rien de tel dans le bétail des races Angus ou Hereford. »
Tahca ushte.chaman des sioux oglola. de memoire indienne. Ed.plon
La spiritualité des indiens des plaines est inséparable donc du paysage de ces dernières : Leur cadre de vie inspirait aux Indiens un sentiment de liberté et de bonheur. Il possédait un pouvoir d'envoûtement, une mystérieuse qualité que peu d'entre eux étaient capables d'analyser mais tous avaient la sensation d'en faire intimement partie, en compagnie des animaux, des vents et des rochers.
Les Indiens qui y vivaient ne considéraient pas pourtant les Grandes Plaines comme un endroit à part. Ils n'envisageaient pas non plus cette vaste région comme une entité identifiable, car leur représentation de l'univers ne consistait pas en définitions géographiques et délimitations précises. Ils voyaient plutôt cette terre magnifique sous les traits d'une femme donneuse de vie - la Terre Mère - qui leur fournissait ce dont ils avaient besoin, leur offrait la possibilité de bien vivre, et contribuait à leur bonheur. Ils avaient inclus dans leurs cosmologies, le concept d'une harmonie existant entre les humains, les animaux et leur environnement. Ils partageaient une conception holiste de tous les phénomènes, visibles et invisibles, et à leurs yeux toutes les créatures étaient fondamentalement égales.
Nous, êtres à « deux jambes » (humains) partageons la vie avec les « quatre jambes » (animaux) de la Terre, les ailes de l'air » (oiseaux) et avec toutes les choses « vertes » (plantes) car tous les êtres sont les enfants d'une seule mère et leur père est un seul Esprit. » Héhaka Sapa, « elan noir » (1863-1950 Wichasha Wakan, (chaman) de la tribu des Oglalas
La plupart donc, représentaient l'univers dans lequel ils vivaient comme une série d'éléments interconnectés, souvent impossibles à connaître. Considérée comme un être vivant (une femme donneuse de vie), la Terre était au centre de cet univers interconnecté, indivisible et parfois incompréhensible.
Leurs cosmologies excluaient toute idée d'une appropriation du sol (la Terre-Mère ne pouvait être ni partagée, ni possédée) et ignoraient le besoin d'épargner pour l'avenir (nourriture et richesses matérielles étaient faites pour être partagées et non thésaurisées), et ils avaient une attitude désinvolte (du moins selon nos critères) vis-à-vis du temps, car celui-ci les concernait peu. « Heures, minutes, secondes étaient de si petites divisions du temps, expliquait un Arapaho, que nous n'avions jamais pensé à elles. Le moment où le soleil se lève, où il est au plus haut dans le ciel, où il se couche, étaient les seules divisions du jour que nous avions jugées nécessaire5.» Les Indiens vivaient en accord avec la nature, ses cycles et ses rythmes. La nature décidait quand il était temps de chasser, de planter, de cueillir les baies. Par exemple, une des périphrases employées par les Lakotas pour désigner juillet se traduit par « lune des merises rouges », et une autre pour janvier par « lune du gel dans les tipis ».
L’on parle généralement de la religion des Indiens en l'assimilant à un culte de la nature et des animaux. Or les Indiens n'adorent pas les objets qu'ils invoquent : la terre, le soleil, les animaux tous, sont les représentants d'une vie et d'un pouvoir mystérieux. Ainsi chez les lakotas le concept de wakan était le principal symbole immatériel de la religion le cœur de toutes leurs croyances. Selon un Oglala, wakan était « tout ce qui est difficile à comprendrel ». C'était la force qui animait tout l'univers, le dénominateur commun de son unicité. La totalité de cette force porteuse de vie était appelée Wakan Tanka, le Grand Mystère, l'ensemble de tout ce qui est mystérieux, puissant, sacré, saint. Le wakan était présent dans toute la vie, dans tout l'univers, unifiant toutes les choses en une seule. En conséquence, la « religion » ne pouvait pas être une réalité séparée, détachée du reste de la vie quotidienne, mais faisait partie intégrante de toute l'expérience humaine.
La grande majorité des Indiens des Plaines croyaient en l'existence d'un tel surnaturel principe. C'était lui qu'ils priaient en priorité, c'était à lui qu'ils dédiaient la première bouffée de la pipe sacrée. Si les Blancs traduisent souvent et improprement, par le Grand Esprit, les Indiens donnaient des noms différents à cette force créatrice. Les Cheyennes reconnaissaient la primauté de Maheo (ou Heamawi-hio Les Pawnees nommaient leur créateur Tirawa, que l'on traduit habituellement par « cette étendue ».Ce principe était donc sans forme précise : il n’était jamais né et ne mourrait jamais, il créait l’univers et en même temps était incarné dans l’univers. Il conditionnait donc le comportement de l'Indien qui, lorsqu'il tue à la chasse ou à la guerre, se doit d'accomplir des rites de réconciliation, de purification ou de deuil, afin de rétablir l'équilibre rompu « Toutes les choses qui sont au-dessus de l'humanité sont Wakanpi... Les Wakan Tanka sont innombrables. Mais en même temps ils ne sont qu'un .
Parmi les Lakotas, la connaissance des êtres wakan était le privilège des "saints hommes", les wicasa wakan(chamans), des individus qui partageaient à un plus ou moins grand degré le pouvoir de l'univers,.Au travers de leurs expériences personnelles de prière, de jeûne et de pratique des rituels, ces hommes cherchaient à comprendre wakan. Certains d'entre eux étaient parvenus à concevoir Wakan Tanka comme un ensemble de seize êtres wakan bénéfiques, non humains pour la plupart mais présentant néanmoins des caractéristiques humaines. Parmi eux figuraient le soleil, la lune, le vent, les Êtres-Tonnerre, la terre, les roches, la Femme Bisonne Blanche, ainsi que diverses formes spirituelles invisibles.
Mystiques mais non dogmatiques, beaucoup de peuples des Plaines n'organisaient pas le monde des esprits en un panthéon strictement régularisé et fortement hiérarchisé, mais ils distinguaient souvent deux sortes d'esprits, bénéfiques ou maléfiques. Chez les Lakotas, les principales puissances étaient Wi, le soleil, et Skar, le ciel, considérés comme des esprits masculins. Maka, un esprit féminin, était la Terre. Au-dessous de ces esprits supérieurs, il existait une foule d'esprits secondaires, dont les Vents des quatre directions, la Lune, l'Ours, le Tonnerre, la Tornade, etc. Des esprits inférieurs, animés ou inanimés, pouvaient prendre un grand nombre de formes. Il existait enfin des esprits incamés et des fantômes qui étaient eux aussi wakan (sacrés) .
C'était par l'intermédiaire de telles entités spirituelles que les Indiens des Plaines percevaient la réalité et se débattaient avec les problèmes fondamentaux de l'existence. Ils avaient ainsi élaboré le concept de trois mondes parallèles : le ciel, la terre et le monde d'en bas. Sous la surface des lacs et des rivières résidaient des forces puissantes qui contrôlaient les animaux et les plantes : les esprits d'en bas. Pour beaucoup de groupes tribaux, la plus puissante de ces forces était un monstre cornu. Au-dessus des nuages, le ciel était la résidence des esprits d'en haut, tel que l'Oiseau-Tonnerre (qui produisait les éclairs et le tonnerre), dont les pouvoirs étaient censés contrebalancer ceux des esprits d'en bas. À cause de l'état de guerre permanent existant entre les forces du ciel et des eaux, les Indiens des Plaines devaient sans cesse demander de l'aide à leur esprit gardien.
La connaissance métaphysique passait forcément par le symbolisme
Le symbole tangible le plus important de la religion traditionnelle était le cercle. La forme du cercle, n'a ni commencement ni fin et représente l'infinitude et l'unicité de l'univers. Les indiens percevaient toutes les choses du monde naturel comme circulaires (à l'exception des roches), l'expression même de la vie. Pour cette raison, le cercle était sacré (wakan en sioux) à leurs yeux. Le soleil, la terre, la lune, le corps humain, le tronc des arbres, le jour, la nuit, l'année, la vie humaine étaient tous des cercles sacrés.
Le Pouvoir du Monde se manifeste toujours en cercle, disait Black Elk (Élan Noir), et tout s'efforce d'être rond (...). [Il n'y a pas de; pouvoir dans un carré. » C'est pourquoi de nombreux groupes tri baux disposaient en cercle leurs tipis à base circulaire, et s'asseyaient en rond pour les cérémonies importantes.
On trouve d’ailleurs dans tout le Nord-Ouest des Plaines des centaines de sites cérémoniels constitués de cercles de pierres, associés parfois à des événements astronomiques tels que le solstice d'été, et appelés médiane wheels (roues-médecine). Ces roues-médecine, particulièrement importantes pour les Arapahos du Nord et les Shoshones, reflètent la vénération que tous les peuples des Plaines avaient pour le cercle une figure qui symbolise l'unité spirituelle et politique, ainsi que les connexions existant entre les Indiens eux-mêmes et entre le Indiens et la nature.
Ecoutons encore tahca ushte
« Nous autres Sioux passons beaucoup de temps à penser aux choses de chaque jour, qui à nos yeux sont mêlées au spirituel. Nous voyons dans le monde alentour de nombreux symboles qui nous enseignent le sens de la vie. Nous avons un dicton d'après lequel si l'homme blanc voit si peu, c'est qu'il ne doit avoir qu'un œil. Nous voyons beaucoup de choses que vous ne remarquez pas. Vous les remarqueriez si vous en aviez envie, mais vous êtes tellement pressés, en général. Nous autres Indiens vivons dans un monde de symboles et d'images où le spirituel et l'ordinaire des jours ne font qu'un. Pour vous les symboles ne sont que des mots qu'on dit ou bien qu'on écrit dans les livres. Pour nous, ils sont une partie de la nature, une partie de nous-mêmes - - la terre, le soleil, le vent et la pluie, les pierres, les arbres, les animaux, même les petits insectes comme les fourmis ou les sauterelles. Nous essayons de les comprendre, pas avec la tête mais avec le cœur, et une simple indication suffit à nous en révéler le sens.
Ce qui vous semble banal, à nous, apparaît merveilleux grâce au symbolisme. C'est drôle parce que pour « symbolisme » nous n'avons même pas de mot, et pourtant le symbolisme nous imprègne au plus intime de notre être. Vous, vous avez le mot, mais c'est tout. »
Le cercle est le symbole des hommes et femmes rassemblés autour du feu de camp, parents et amis réunis en paix pendant que le calumet passe de main en main. Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme aussi un cercle. Le tipi est un cercle où l'on s'assoit en cercle ; toutes les familles du village sont également des cercles dans ce cercle, lui-même partie de la plus grande boucle que forment les sept feux de camp des Sioux, représentant la nation sioux. La nation est seulement une partie de l'univers, en lui-même circulaire et fait de la terre, qui est ronde, du soleil, qui est rond, des étoiles qui sont rondes ; et la lune, l'horizon, l'arc-en-ciel sont aussi des cercles insérés dans des cercles insérés dans des cercles, sans commencement ni fin.
A nos yeux, cela est beau et tout à fait approprié, symbole et réalité en même temps, expression de l'harmonie et de la nature. Notre cercle se répand, sans fin, éternellement ; il est la vie émergeant de la mort — la vie qui apprivoise la mort.
Le symbole de l'homme blanc est le cadre. Le cadre de sa maison, des buildings où sont ses bureaux, avec des murs de séparation. Partout des angles et des rectangles : la porte qui interdit l'entrée aux étrangers, le dollar en billet de banque, la prison. Le rectangle, ses angles, un cadre. De même pour les gadgets de l'homme blanc — boîtes, boîtes, boîtes et encore des boîtes — téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles. Toutes ces boîtes ont des coins, des angles abrupts — des arêtes dans le temps, le temps de l'homme blanc, ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe — c'est ce que les coins signifient à mes yeux. Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boîtes."
"Chaque jour de ma vie, je vois des symboles dans la forme de certaines racines ou certaines branches. Je lis des messages dans les pierres. Je leur accorde une attention spéciale parce que je suis un yuwipi et que les pierres c'est mon affaire. Mais je ne suis pas le seul. Beaucoup d'Indiens en font autant."
Comme on peut en juger, d’après ce qui précède, la spiritualité était fondamentale, elle concernait tous les aspects de leur vie, car sacré et profane étaient inséparables. En fait, elle était une composante naturelle de l'activité économique, des activités sociales, des actions individuelles, de l'éducation des enfants, de l'art de la guerre, des pratiques de guérison, de l'inspiration artistique et des thèmes décoratifs, et elle fournissait une explication des événements extraordinaires. Pratiquement toutes les activités humaines, principales ou secondaires, tournaient autour d’elle. Les Indiens des Plaines transformaient de simples tâches quotidiennes en rites, rituels et prières, et faisaient constamment appel à une aide spirituelle à l'aide d'offrandes de nourriture, de tabac, d'ornements, de petites mèches de cheveux, voire même de lambeaux de leur propre chair.
En termes humains, l'unicité des êtres était symbolisée par les liens de parenté qui unissaient entre eux tous les individus et leur fournissaient des modèles acceptables de comportement. Les relations humaines -parents et enfants, grands-parents et petits-enfants, frères et sœurs, maris et femmes, reflétaient les relations plus vastes, plus fondamentales établies par les êtres wakan.. La Pipe Sacrée, apportée aux Lakotas par la Femme Bisonne Blanche, un des Wakan Tanka, était le symbole visible de ces relations. Quand des hommes la fumaient ensemble, ils se liaient les uns aux autres dans des relations reconnues, qui portaient en elles l'obligation de respecter la paix et de développer l'amitié et la coopération. En offrant la fumée à Wakan Tanka, ils se liaient également eux-mêmes aux êtres wakan dans des relations connues, en sollicitant leur pitié et leur aide. Pour les Lakotas, la prière était l'affirmation d'une relation : le mot signifie à la fois « prier », « demander de l'aide » et « revendiquer une relation avec ». La Pipe Sacrée symbolisait la relation établie avec le peuple, et elle était de ce fait présente dans toutes les cérémonies religieuses,
« L'Histoire Sainte de la Pipe Sacrée des Sioux doit être transmise de génération en génération, car, tant qu'elle sera connue et que le Calumet sera en usage, notre peuple vivra; mais dès qu'elle sera oubliée, notre peuple n'aura plus de centre et périra. » elan noir
Préfaçant le « sixième grand père » ouvrage qui rapporte les paroles d’elan noir(mais qui évoque par delà celles des voyants guerisseurs indiens (tahca ushte ,crow dog, fools crow) , j.m. le clezio écrit :
C'est la religion qui est au cœur du monde amérindien, qui imprègne chaque instant de la vie. La beauté de ces livres, c'est qu'ils mêlent sans cesse le sacré et l'ordinaire, la vision et le réel, comme ils étaient mêlés dans la vie de chaque jour. La terre sur laquelle ils sont nés, ces Black Hills traversées de torrents que les conquérants veulent arracher aux Indiens, ce n'est pas seulement un territoire, c'est aussi leur mémoire, leur chair et leurs os, et la chair et les os de leurs ancêtres. Le rôle de l'homme est de respecter et d'aimer la terre qu'il a reçue à sa naissance. L'Indien n'est pas propriétaire du sol, ni son exploitant (et c'est pourquoi il ne comprit pas la métamorphose qu'on exigeait de lui en le sédentarisant). Il est le gardien d'un rite ancien, instrument qui se fait offrande aux Quatre Directions de l'univers. Cette division du monde est l'une des croyances les plus anciennes de l'Amérique, qu'on retrouve du nord au sud du continent, qui est liée à la connaissance de l'espace et au mouvement du cosmos. Au Sud le jaune, à l'Ouest le noir, au Nord le blanc, à l'Est le rouge. À ces Quatre Directions s'ajoutent le Ciel, la Terre et le Nadir. Chaque direction est symbolisée par un Gardien, que Black Elk appelle un Grand-Père, avec lequel l’indien doit communier et se confondre. À tout instant, par le jeûne et l'offrande de la fumée de tabac, par la souffrance, l'homme-médecine abandonne la réalité pour une autre réalité, où la perception du dessin de l'univers devient plus claire. Les mythes ne sont plus des secrets, ils bougent sous la surface des choses : vision des Esprits, vision du Peuple du Tonnerre, des Pouvoirs Ailés, chants et transes. La parole est versatile, agile, elle bouscule l'ordre logique, annule toute explication. Sa vérité est en elle-même, dans sa liberté, sa force.
«La vie des Indiens est identique à celle des créatures ailées. Le faucon sait comment s'emparer de sa proie. L'Indien est pareil. Le faucon fond sur sa proie. L'Indien fait de même. Dans sa quête de la vision, il est comme un animal. Par exemple, le coyote est rusé ; tout comme l'Indien. Et l'aigle aussi. C'est pourquoi l'Indien porte toujours des plumes. Il est parent avec les créatures des airs. Il parle aux hiboux et aux papillons» Elan NOIR
Je vous propose le lien d'un artiste absolument magnifique des premières nations du Québec, il peint magistralement et il nous fera plaisir de collaborer avec vous pour d'éventuels projets
Rédigé par : Josée Leblanc | lundi 13 oct 2008 à 21h32