« Au-delà du Nord, de la glace, de l 'aujourd'hui
Au-delà de la mort, à l'écart
Notre vie, notre bonheur
Ni par terre, ni par mer
Tu ne pourras trouver le chasseur qui mène
Jusqu'à nous, Hyperboréens
, C'est de nous qu'aussi
Une sage bouche a prophétisé »
F. Nietszche, Poésies
« L'appel du Nord est ancien et profond. Il plonge dans notre inconscient et renvoie à des images d'extrême solitude, de dureté et de pureté. Les mythiques hyperboréens, la nuit polaire riche d'indéterminé et d'utopies, féconde de récits fabuleux;-les dieux nordiques cruels et virils, le Pôle axe de la Terre, le blizzard qui vous emporte, Nerrévik, déesse de la Mer, jeune fille inuit bafouée, Apollon, dieu du Nord, jeune et beau, arbitre de toute mesure, dieu de la Chasse et de la Musique... Ces archétypes entrecroisés sont nés de ma fréquentation, en langue grecque pendant sept années, des dieux de l'Antiquité, mais aussi de la lecture des grands récits d'exploration tels ceux du capitaine James Cook et de Jules Verne, mais aussi des légendes écossaises et vikings. Ce merveilleux de dieux cosmiques, ces étonnantes fables ont accompagné mon rejet inconscient des dogmes - parce qu'ils étaient des dogmes - et particulièrement de celui du Dieu unique révélé aux humains. Ces mythes ont poursuivi leur vie souterraine et se sont affirmés, dans un animisme confus d'adolescent, dieux du rêve et de l'instant. » JEAN MALAURIE HUMMOCKS.TERREHUMAINE
« Grand Nord » est une expression qui nous fait rêver car les images mentales qu'elle provoque touchent l'imaginaire : hurlements de loups, traîneaux chargés de fourrures, esquif du trappeur emporté dans le bouillonnement des rapides, déploiement de l'aurore boréale pardessus la forêt endormie. Tout cela, des romanciers, et non des moindres, ont su l'évoquer pour que l'enfant qui sommeille abandonne un décor trop familier et parte à l'aventure. Pour qui ne rêve pas, cependant, les exploits de Croc-Blanc ou de Rod le chasseur peuvent prêter à sourire ; pour qui connaît le Grand Nord, il n'est pas nécessaire de bâtir des contes, la vie suffit. Grand n'est plus alors une épithète qualitative, tirant sa valeur d'un extraordinaire supposé quotidien, mais l'adjectif convenable pour une région qui, du détroit de Bering au Groenland oriental, couvre plus de 150° de longitude et, du fond de la baie d'Hudson à la terre de Peary, quelque 25° de latitude ; Nord immense devrait-on dire, déployé sous trois pavillons, où l'Alaska entre pour 1 518 000 km2, le Groenland pour 2 182 000 km2, les zones arctique et subarctique canadiennes pour plus de quatre millions de kilomètres carrés. Cet ensemble n'a rien de monolithique ; qu'on l'aborde par l'est ou par l'ouest, qu'on survole les étendues monotones qui entourent la baie d'Hudson ou qu'on se laisse emporter par les eaux lourdes du fleuve Mackenzie, voici qu'un Nord chaque fois nouveau se révèle, ici fait de glace et là de toundra, ailleurs de forêt ou de montagne, toujours différent mais toujours démesuré. Cette terre aux visages changeants apparaît alors comme une énigme : quel géant créateur fut son Phidias? Quelles forces furent assez puissantes pour tailler, redresser ou aplanir ? Et par quelle ironie les hommes ont-ils été fascinés par ces paysages dont la seule beauté est celle des déserts : l'immensité. JEAN MICHEA.ESQUIMAUX ET INDIENSDU GRAND NORD.CONNAISSANCES DES AMERIQUES.
L'arctique est une vaste région centrée sur le pôle Nord qui comprend l'océan arctique dont la partie centrale est gelée et qui constitue la banquise permanente, ainsi que le nord des terres qui l’entourent : péninsule scandinave, nord de la Russie et de la Sibérie, de l’Alaska, du Canada, le Groenland, le Spitzberg, etc. La situation géopolitique de l'Arctique est très différente de celle de l'Antarctique. En effet, les territoires sont tous possessionnés par les pays entourant l'océan Arctique (Norvège, Russie, Canada, etc.). La limite du cercle arctique correspond à la limite nord de la forêt: la taïga. L'océan Arctique s'ouvre sur l'océan Pacifique par le détroit de Béring et communique avec l'océan Atlantique. La banquise a une largeur de 2 à 3m en été et de 3 à 4 m en hiver. En hiver la banquise saisonnière se forme puis fond en été. L'hiver dure 6 mois et plonge le pôle Nord dans le noir. Le Sud de l'Arctique est recouvert de la toundra (mousses, lichens, bouleaux, graminées).
Le nom Arctique vient du grec ancien (árktos) qui signifie ours, en référence à l'ours polaire, dont la présence dans cette région était déjà connue des géographes de la Grèce antique. c'est aussi en référence aux constellations GRANDE ET PETITE OURSE.
Il existe plusieurs définitions de la région arctique. La limite généralement admise est donnée par le CERCLE ARCTIQUE (latitude 66° 33'N), où lors des solstices il fait jour ou nuit pendant vingt-quatre heures. D'autres définitions s'appuient sur des données climatiques et environnementales, comme la courbeisotherme des 10 °C au mois de juillet, qui marque la limite au-delà de laquelle les arbres ne poussent plus. Politiquement et socialement, la région arctique inclut les territoires nordiques des huit États arctiques, dont la Laponie, bien qu'en sciences naturelles cette partie soit considérée comme subarctique.
"La meilleure définition de l'Arctique est celle qui fait intervenir la ligne des arbres, au-delà de laquelle les étés sont trop froids pour que même le saule et le pin dépassent le stade de miniatures, de plantes tortueuses hautes de trente centimètres tout au plus. En Amérique du Nord, la ligne où la forêt laisse place à la toundra serpente sur plusieurs latitudes ; très au-dessus du cercle polaire en Alaska et dans le nord-ouest du Canada, elle descend au sud jusqu'à 53 degrés dans la baie d'Hudson - la latitude du nord du Yorkshire en Angleterre, ou de Copenhague au Danemark. L'Arctique russe s'étire sur 8000 kilomètres de côtes et de toundra, une immense étendue où vivent une quinzaine de cultures aborigènes…."
"Imaginez l'obscurité cristalline d'une nuit arctique. Une voûte d'étoiles où rayonnent les courbes de l'aurore boréale. La danse scintillante des astres innombrables ; et pourtant, le sentiment d'un espace éternel, immobile. La surface du monde brille sous la lune et s'évanouit au loin. Le ciel est sans nuages, d'une clarté presque audible, semblable à un crépitement de silence glacé que de nombreux voyageurs en Arctique disent pouvoir entendre. Et il y a le vent, qui souffle assez fort pour balayer la neige au-dessus de la glace.
J'étais parti en traîneau à chiens avec Paulussie Inukuluk. Il m'emmenait à un bon endroit pour chasser le phoque au trou de respiration, derrière le promontoire qui forme la pointe sud-est de l'île Bylot. Nous avions traversé le détroit devant Pond Inlet et nous suivions la côte de l'île. Mi-courant, mi-trébuchant sur la glace irrégulière de la banquise, je me maintenais à hauteur du traîneau, tandis que Paulussie courait auprès des chiens et les encourageait de la voix. Je me souviens d'un moment précis, celui où, près du rivage, je fis un faux pas, faillis tomber, et m'arrêtai.
La surface du monde tout entier s'étendait alentour à hauteur du genou. Nulle part de signe qu'il y eût une terre; les chiens étaient à demi immergés dans cet étrange flot de neige. Je restai là assez longtemps pour que Paulussie et le traîneau ne soient plus qu'un mouvement gris et flou à la limite de la lumière. Revêtu de peau de caribou, parka, pantalons, chaussettes et bottes, je n'avais qua tourner le dos au vent pour ne plus sentir sur ma peau que mon haleine mêlée d'air froid. Le monde devant moi était une vision, une splendeur incroyable qui m'emplissait de respect." HUGH BRODY,INUIT,INDIENS LES EXILES DE L’EDEN.Nuage Rouge
La découverte de l'Arctique débute en 330 av. J.-C. avec Pythéas, navigateur grec parti de Marseille, qui navigue vers le nord jusqu'aux îles Shetland ou l'Islande.
Vers 982, le Viking Erik le Rouge part de Scandinavie pour l'Islande puis, chassé de l'île, il fonde une colonie au Groenland ("le pays vert") qu'il nomme ainsi pour attirer d'éventuels colons. En1616 : à la recherche du passage du Nord-Ouest, William Baffin et Robert Bylot remontent la côte Ouest du Groenland. Ils découvrent les détroits de Lancastre, de Smith et de Jones. Au 18ème le Danois Vitus Bering, envoyé par le Tsar Pierre le Grand, découvre le détroit entre la Sibérie et l'Amérique, qui porte aujourd'hui son nom, les îles Aléoutiennes et la côte Sud de l'Alaska, dont il prend possession au nom du Tsar.
Un siècle plus tard, En 1818, le commandant britannique John Ross et Edward Parry pénètrent dans la baie de Melville et deviennent les premiers européens à rencontrer des "Eskimos" dont la particularité est de « se déplacer à toute allure sur des traîneaux tirés par des chiens ». Ils cherchent en vain le passage du Nord-Ouest et font demi-tour. John Ross repart en mai 1829 à bord du Victory, un navire à vapeur pourvu de roues. Ses calculs lui permettent de déterminer la position du Pôle Nord magnétique qu'il atteint en juin 1831.
« Je vis bientôt quatre Esquimaux près d'une petite montagne de glace, à peu de distance de la terre et à environ un mille du vaisseau. Ils se retirèrent derrière la montagne dès qu'ils m'aperçurent, mais, comme je continuais à avancer, tous se montrèrent soudain, formant un corps de dix hommes de front sur trois de profondeur. [... ] Nous avançâmes jusqu'à une trentaine de toises et, jetant par terre nos fusils, nous leur criâmes aja tima, sachant que c'était leur manière d'ouvrir une communication amicale. À l'instant, ils jetèrent en l'air, de tous côtés, leurs javelines et leurs couteaux, en criant aja et en étendant les bras pour montrer qu'ils étaient aussi sans armes. Cependant, comme ils ne changeaient pas de place, nous nous approchâmes d'eux et nous embrassâmes successivement tous ceux qui étaient sur la première ligne en passant la main sur leurs vêtements, de haut en bas, démonstration d'amitié dont ils s'acquittèrent à leur tour envers nous. Tout cela parut leur faire grand plaisir ; ils l'exprimèrent tous en riant, en criant et en faisant des gestes étranges. Ils nous accordèrent, sur-le-champ et sans hésiter, leur confiance.
« [...] Tous étaient bien vêtus, principalement en peau de renne. Leur vêtement de dessus était double et leur entourait le corps, tombant par-devant du bas du menton jusqu'à mi-cuisse et ayant, par-derrière, un capuchon pour couvrir la tête ; la partie de derrière atteignait le bas de la cuisse et se terminait en pointe, à peu près comme dans l'habit d'un soldat d'autrefois. Les manches leur couvraient le bout des doigts. Des deux peaux qui composaient
ce vêtement, celle du dessous avait le poil tourné du côté du corps, et celle du dessus était disposée en sens inverse. Ils avaient deux paires de bottes, le poil de chacune étant tourné en dedans, et ils portaient par-dessus des pantalons en peau de renne, descendant très bas sur les jambes. [...] Avec cette immense quantité de vêtements, ils paraissaient plus grands et plus gros qu'ils ne l'étaient réellement.
« Leurs traîneaux étaient fort grossièrement fabriqués ; les côtés étaient composés d'os attachés ensemble et entourés d'une peau, les traverses étaient les jambes antérieures d'un renne. « [...] Les couteaux que nous leur vîmes d'abord étaient d'os ou de bois de renne, sans pointe, ni tranchant... Nous découvrîmes bientôt que chacun d'eux portait suspendu derrière le dos un couteau méritant mieux ce nom, qui était garni d'une pointe de fer... JOHN ROSS, RELATION DU SECOND VOYAGE A LA RECHERCHE DU PASSAGE DU NORD-OUEST, 1834.)
En 1893-1896 : le Norvégien Fridtjof Nansen dérive avec le Fram à travers l'océan Arctique et apporte ainsi l es preuves de l'existence du courant marin transpolaire qui fait dériver la banquise. Le passage du Nord-Ouest Ouest menant à l'océan Arctique puis, par le détroit de Bering, à l'océan Pacifique ne fut pas conquis par mer avant 1906 lorsque l'explorateur norvégien Roald Amundsen termina un périple de 3 ans avec le Gjøa. C'est au cours de ce trajet que l'explorateur apprit les techniques Inuit qui lui permettront d'atteindre le Pôle Sud en 1911.
En 1909, l'Américain Robert Peary déclara être arrivé au pôle géographique le 6 avril mais sans avoir effectué la moindre observation de longitude, ni rapporté la moindre preuve. Son ancien ami, le Docteur Frederick Cook ne fera guère mieux, bien qu'il proclame avoir pour sa part « atteint le pôle, le 21 avril 1908, et découvert une terre dans le Grand Nord ». Il semblerait que Peary se soit en fait approché très près du Pôle Nord (quelques milles) mais sans l'atteindre réellement. le Britannique Wally Herbert reliera Point Barrow (Alaska, le 21 février 1968) au Spitzberg (le 29 mai 1969) en passant par le Pôle en traîneau ; il serait peut être le premier homme à l'avoir atteint par voie "terrestre.
L’exploration de l’arctique fut, selon jean Malaurie, la rencontre de plusieurs imaginaires, celui des occidentaux, explorateurs, marins, missionnaires et celui des peuples de l’arctique indiens ou inuit.
« Face à face dans les dialogues, coude à coude sur les traîneau dans les iglous, deux pensées, au fil des étapes et des souffrances, se couvrent et se mesurent. Affleurent les non-dits, les réserves, les pré supposés, les complicités, les aveux, les détresses. Très vite, les Inuit dans leur extrême dénuement matériel, affirment leur distance, leur autorité morale face à ces marins et officiers, fragiles dans leur superbe dans ces pensées occidentales tourmentées par la peur viscérale de ne jamais pouvoir revenir au sud (leur navire est capturé par les glaces), l’angoisse est aggravée par les tensions internes du groupe, par le blizzard qui souffle dans la nuit polaire. C'est alors, dans la solitude morale, les légendes de l'enfance resurgissent ».. JEAN MALAURIE ULTIMA THULE
VIDEO:JEAN MALAURIE:http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPD07011613/le-souffle-du-grand-nord.fr.html
Le nord du nord hantait en effet l’occident depuis longtemps : comme le narre JEAN MALAURIE dans ses livres : LES DERNIERS ROIS DE THULE, HUMMOCKS, ULTIMA THULE « Le moteur de toute exploration est assurément, dans un halo de légendes et de récits, imaginaire inspiré par le blanc des cartes, le vide qui aspire ».L’auteur en préambule à l’ethnologie des inuits et à l’évocation des explorateurs polaires ,fait ressurgir cet imaginaire en fusionnant deux grands mythes, ceux de l’Hyperborée et de Thulé.
Pour les hommes de l'Antiquité classique gréco-latine déjà, il y avait au nord, en effet, un au-delà géographique à la dernière terre sinon connue, du moins nommée ,une nostalgie de terre virginale uniforméme blanche, couleur symbolique de pureté et de paix. La tradition voulait que le Pôle fût le siège de cette contrée paradisiaque et aussi une mer libre : l'Hyperborée(« au-delà de Borée , le vent du nord) . Si fort est le pouvoir des mythes que, malgré les évidences géographiques rapporté par des voyageurs — froid, glace, nuit polaire — l'espace boréal resta pour les Grecs, lieu de bonheur. Vivant un âge d'or, l'Hyperboréen, membre d’une une société nordique d'homme forts, puissants et pieux, poursuivait fraternellement une vie communautaire avec les dieux. C'est au nord, en effet, que les âmes s’en vont, nous dit Platon ; Borée, dieu du vent, les y conduit.
Le dieu du Nord est d’ailleurs le plus beau, le plus jeune, le plus mystérieux de la mythologie grecque. Apollon, fils de Zeus et de Léto, est né à Délos, là où s’enfanteraient les phoques et les monstres marins, sur des rocs perdus. C’est un dieu polymorphe dieu de la Chasse, dieu du Loup, dieu archer-, dieu musicien mais aussi de l’harmonie et des lois selon Platon. En souvenir du voyage accompli en son enfance dans l'Hyperborée ,emporté par les cygnes, oiseaux du Nord qui ne chantent que pour mourir, il retourne chaque automne dans le Grand Nord afin de se ressourcer et d'être, au printemps, en mesure d'exercer à Delphes ses grands pouvoirs prophétiques(on pourrait dire chamaniques en référence à la Pythie).
Que dire alors de l’imaginaire propre à THULE, et qui se confond avec L’hyperborée. Selon Malaurie : « cent quatre-vingt-deux années de relations entre le peuple le plus septentrional de la planète et ses découvreurs, partis à la recherche du pôle Nord et de ses mythes ».
L'histoire de Thulé est d'abord celle d'une île qui ne se peut situer sur une carte. Car le traité de celui qui a révélé son existence, l'explorateur Pythéas de Marseille, est perdu.
Le nom est d'origine inconnue : télé (grec) ? tuah (celte) : nord ? Dans une des traditions ésotériques, c'est la lointaine, l'île Blanche, le pôle des lumières. De tous les premiers navigateurs à la recherche de cet Absolu, le plus connu est donc Pythéas qui, à la fin du IVe siècle avant notre ère, approcha d'une terre appelée Thulé au-delà de laquelle s'étendait « une terre engourdie par la froidure ». il avait accompli un périple maritime exceptionnel pour son temps franchi les Colonnes d'Hercule, traversé le golfe de Gascogne et doublé la pointe occidentale de l'Europe continentale,(d’aucuns disent qu’il serait parti de nos côtes ouest après avoir traversé la Gaule ) ; il aurait longé les côtes britanniques jusqu'à leur extrême nord puis se serait aventuré dans les parages de l'actuelle Scandinavie et en mer Baltique. dès la plus haute Antiquité, Thulé devient l’île solsticiale par excellence. Strabon dans sa Géographie l’explicitera « Pythéas dit que les parages de Thulé, qui est la plus septentrionale des îles britanniques, constituent la dernière des régions habitables et que là le cercle décrit par le soleil au solstice d’été est identique au cercle arctique .Elle ne va plus cesser, pendant plusieurs siècles, de hanter les historiens, les astronomes et les poètes.. » Un mythe naitra, qui constitue la genèse même d’une tradition européenne, exaltant son origine dans le Nord ancestral : l’île mystérieuse des hyperboréens. Le mythe de Thulé sera aussi le symbole d’une grande saga maritime, cet affrontement de l’homme avec l’océan et avec la peur : Cette île mystérieuse, beaucoup on voulut la situer avec précision sur la carte, sans d’ailleurs, très bien comprendre que l’Ultima Thulé reste un absolu imaginaire autant qu’un lieu géographique.Il fallait qu’il n’y eut pas d’ancrage réeel pour ouvrir des univers mythiques :terre celtique ou gothique, lieu d’une sagesse inconnue ,lieu catastrophe en concurrence avec l’Atlantide?
ASUIVRE)
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